Sujet: Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut Ven 24 Juin - 17:56
Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut C'est la confrontation avec les autres qui vous permet de dévoiler toutes vos facettes••• Cette journée était la journée type qui ne tournait pas comme je l’espérais, à commencer par mon réveil qui n’avait pas sonné ce matin, résultat, je m’étais pointé au travail avec une bonne demi-heure de retard, enfin ça c’était grâce au coup de téléphone de ma collègue qui ne me voyait pas arriver, sinon il y aurait fort à parier que je serais sortis du lit bien plus tard. J’avais beau être derrière le bar et non pas en salle, le service de ce midi était une catastrophe, rien ne s’était déroulé comme prévu, à commencer par le stock de vin qui était quasiment vide, le fût de bière qui était impossible à changer, en claire, le genre de service que je ne voulais plus revivre. « Price ! » J’avais à peine franchis les portes du restaurant dans lequel je travaillais, que mon téléphone avait sonné, il me suffisait de lire le « Unknow » affiché sur l’écran pour comprendre de qui il s’agissait, pour devenir que j’allais devoir me rendre à ce qui était mon deuxième boulot, l’officieux, celui que personne ne connaissait et il valait mieux pour moi que personne ne le découvre. « J’arrive. » Comme à chaque fois, les conversations étaient brèves, plus court ce n’était pas possible de le faire, je n’avais aucune idée de ce que j’allais devoir me retrouver à faire, la surprise je l’aurais d’ici quelques minutes. Au final moi qui avait prévu dès la fin de ma journée travaille de me rendre à l’hôpital voire ma femme, une fois encore les choses avaient changé, mais je ne perdais pas espoir d’y arriver aujourd’hui.
Sujet: Re: Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut Dim 3 Juil - 3:53
Aujourd'hui, c'était la première fois que je revoyais Leah depuis ma sortie de prison. Toute année depuis ma libération avant de revoir ma fille. J'avais attendu ça pendant tellement longtemps. Quand j'avais toqué à la porte de sa maison, celle où elle vivait depuis mon incarcération, je m'étais sentis anxieux et nerveux. L'expression sur le visage de mon ancienne belle-mère en disait long. J'avais bien compris qu'elle n'était pas encore prête à me laisser récupéré ma fille. Nous avions échangé quelques mots rapides avant que Leah n'apparaisse finalement dans le cadre de la porte. Mon cœur avait fait un bon dans ma poitrine. C'était dingue ce qu'elle ressemblait à sa mère. Les mêmes longs cheveux bruns, les mêmes yeux pairs. Je lui avais souris, retenant mes larmes avant de la prendre dans mes bras. Elle m'avait tant manqué. Je pouvais lire l'incompréhension sur son visage. Qui étais-je? Que voulais-je? Quatre années loin de son père, ce n'est pas une étape facile pour une jeune enfant. Ce devait l'être encore moins pour ma belle Leah, puisque je me doutais bien que durant toutes ces années d'absences, aucun mot n'avait été dit sur moi.
Nous avions passés une bonne partie de l'avant-midi à flâner au Centre-Ville. Je ne voulais pas donner l'impression d'acheter ma propre fille, mais j'avais voulu me promener avec elle, redécouvrir ses goûts. Je voulais savoir ce qui lui plaisait, pour éventuellement prévoir son retour définitif à la maison. Je n'avais pas louer un très gros appartement, mais il était suffisamment grand pour nous accueillir tous les deux. Hélas, Leah s'était fait particulièrement silencieuse. Ce n'était pas vraiment les retrouvailles que j'espérais, mais je ne lui en voulais pas. Comment aurais-je pu? Elle n'a que huit ans et a déjà vécut la moitié de sa vie sans ses parents biologiques. Tout ce que je souhaitais, c'était que la prochaine rencontre se passe un peu mieux. Au bout de quelques heures, j'avais raccompagné Leah chez ses grands-parents, avant de prendre la direction du Centre-Ville. La boutique était bien installée maintenant. Je n'avais pas encore réussi à commander toutes les fleurs que j'espérais avoir d'ici les prochaines semaines, mais j'avais l'essentiel, les fleurs les plus appréciés et aussi les bouquets pêle-mêle, ceux que l'on achète quand on ne sait pas trop quoi offrir lors d'un premier rencard.
J'étais dans l'arrière boutique quand la clochette de l'entrée retentit. Je jetai un regard furtif vers le comptoir, espérant ne pas avoir affaire à un cambrioleur, mais rien de suspects à l'horizon. Une voix résonnait au loin, sans que je n'y porte plus attention. Soit ils étaient deux, soit la personne passait un coup de fil important. Cela m'importait peu en fait. Un bac en main, je traversai du côté de la boutique, c'est seulement en relevant la tête, après avoir déposer le bac de plastique sur le sol, que j'aperçus ce visage plus que familier. «Dick... ça fait longtemps.» C'était une expression neutre qui se lisait sur mon visage. En deux ans, Declan n'avait pas changé. Du moins, pas physiquement. J'avouais ne pas trop savoir quoi faire de cette situation. Une part de moi lui en voulait de m'avoir abandonner, tandis qu'une autre part me rappelait qu'il était tout de même l'un des seuls à être resté aussi longtemps à mes côtés. Je me rapprochai de quelques pas, incertain. «Qu'est-ce que je peux faire pour toi?» Je plongeai mes mains dans les poches de mon jeans. Je n'osais pas trop le questionner. Pourquoi il avait cessé de venir me voir en prison? Comment allait sa femme? D'ailleurs, étaient-ils toujours ensemble? Et la famille? J'étais curieux, mais pas autant que j'étais orgueilleux.
Sujet: Re: Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut Dim 14 Aoû - 3:27
Voir Declan, c'était une sacrée surprise. Je ne savais pas ce qu'il était devenu, ce qu'il faisait de sa vie. Le seul à ne jamais avoir cesser ses visites en prison, c'est Andrew, le frère aîné de Dick, et il n'avait pas voulu se confier à moi sur le disparition soudaine de son frère. Je n'avais pas insisté, mais j'avais directement imaginé le pire. J'avais souvent imaginé comment ce serait, de me retrouvé face à lui. Dans ma tête, j'étais parfois en colère, parfois heureux. Aujourd'hui je ne savais pas comment décrire mon ressentit. Certes, je n'allais pas faire comme s'il s'agissait d'un parfait inconnu, mais je pouvais parfaitement croire que ce ne serait plus jamais pareil entre nous. Je n'osai pas trop m'égarer, préférant me mettre dans la peau du nouvel homme que j'étais. Le fleuriste, je propriétaire de l'endroit, mais je n'allais pas me résoudre à le vouvoyer, il restait un membre de ma famille. À part entière. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres quand Declan me dit que les fleurs étaient pour Maxyn. J'y avais songé. Ou plutôt, je l'avais espéré. C'est deux là formait un couple tellement solide, tellement beau à voir que ça aurait été très difficile, après toutes ces années, d'imaginer le brunet aux bras d'une autre femme. «Dans ce cas, je vais t'aider à lui offrir quelque chose de magnifique.» J'avais toujours beaucoup aimé Maxyn, elle s'était bien fondue dans la famille et je me rappelais les avoir souvent taquiner, tous les deux, à savoir quand est-ce qu'ils feraient des enfants. Leur mariage avait suivi le mien, mais il n'y avait toujours pas de progéniture en vue. Du moins, ce n'était pas le cas, lorsque je fus interné. Je me dirigeai vers le mur au fond de la boutique, attrapant quelques roses délicatement. «Tu veux que je retire les épines?» Je n'attendis pas sa réponse avant de m'emparer d'un instrument servant à les retirer. Mon attention étaient portée sur les fleurs, mais j'écoutais tout de même Declan. «Ça peut aller.» Je levai les yeux vers lui furtivement avant de redescendre le regard sur les roses. «Tu sais je... Tu devais t'attendre à ce que cette question vienne à un moment mais...» Je m'arrêtai un moment, lâchant ce que je faisais. J'étais zen, je ne me voulais pas agressif. Pourtant, j'espérais que mon cousin ne prenne pas mal mon questionnement. «Pourquoi, Dick? J'ai revirer toutes les situations possibles dans ma tête, essayant de deviner les raisons qui t'ont poussés à ne plus venir. Je... Je ne t'en veux pas. Mais j'ai besoin de savoir pourquoi.»
Sujet: Re: Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut Dim 28 Aoû - 18:57
Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut
Liam & Declan
« Merci… » Qu’est-ce que je pouvais bien lui dire d’autre ? Je ne voulais pas rentrer dans les détails, je ne voulais pas qu’il me demande comment allait ma femme, je ne voulais pas parler du cauchemar que je vivais depuis deux ans, c’était mon enfer, celui dans lequel je me trouvais et partageait avec presque personne depuis que ma femme était dans le coma. Oui sa chute à cheval avait créé un faussé entre ma famille et moi, si je continuais de les voir, de passer du temps avec eux, plus aucun de savait ce qu’il se passait dans ma vie et plus personne ne me demandait des nouvelles de Maxyn, ils connaissaient ma réponse, si l’un d’entre eux voulait la voir, ils n’avaient qu’à lui rendre une petite visite au Chicago Medical Center. Dans le fond, il n’y avait que Liam qui avait subi sans jamais réellement savoir, je me doutais bien que mon frère ne lui avait rien dit, du jour au lendemain il n’avait plus eu la moindre nouvelle de moi, sans aucune raison, je n’osais même pas imaginer à quel point il devait m’en vouloir. Je relevais mon regard dans sa direction, des roses à la main, je n’avais pas le temps de répondre à sa question que je le voyais s’occuper de retirer les épines des roses qu’il avait choisis, dans le fond, qu’elles y soient ou non, Maxyn ne s’en rendrait pas compte dans l’état dans lequel elle se trouvait. Je passais ma main sur mon front, le frottant du bout de mes doigts avant de me lancer, de lui demander comment il allait, je sais que je jouais avec le feu, qu’il y avait de grande chance pour que cette conversation n’ait rien à voir avec celles que l’on avait eu par le passé, mais il était mon cousin, j’avais toujours été proche de lui et je voulais qu’il aille bien malgré les circonstances. L’entendre me dire qu’il allait bien me faisait plaisir, bon en même temps je savais que sa vie ne serait plus jamais la même, même s’il était sorti de prison, même s’il avait été innocenté du meurtre de sa femme. Je me rapprochais du plan de travail où il se trouvait, un peu hésitant tout de même, mais après tout c’était mon cousin, on allait pouvoir tenir une conversation sans s’entre-tuer, je l’espérais.
Ses premières paroles ne me plaisaient guère, je savais dans quelle direction on était en train de se diriger et je n’avais pas envie d’entamer ce sujet, mais pourtant, j’avais beau retourner le problème dans tous les sens, Liam avait raison, je m’attendais à sa question, tout comme je n’avais pas de moyen d’éviter celle-ci. Je baissais ma tête, mon regard une courte seconde sur le sol avant de fermer les yeux, de serrer les dents. Oui il avait envie de savoir pourquoi d’un seul coup j’avais coupé tout contact, mais est-ce que j’étais vraiment prêt à le lui dire ? Je n’allais pas avoir d’autre choix. « Je… Je sais que ce n’est rien par rapport à tout ce que tu as vécu, mais… Ma vie est devenue un véritable enfer, j’avais besoin d’être seul. » La solitude depuis deux ans je connaissais assez bien, on était devenu plutôt bons amis. « Ce n’est pas uniquement avec toi… Personne d’autre de la famille ne sait ce qu’il se passe dans ma vie. » Mon regard s’était relevé dans la direction de mon cousin, non je n’étais pas à l’aise, sans doute parce que je n’avais pas l’habitude de parler de tout ce qu’il se passait depuis deux ans, parce que j’estimais qu’après ce qu’il avait vécu je n’avais pas le droit de me plaindre, pas à lui. « Je sais que tu t’entendais bien avec Maxyn et… Tu as le droit de savoir. Pour te dire la vérité, c’est que… Peu importe qu’il y ait des épines sur les roses ou non elle ne verra aucune différence… » Je passais ma main sur ma joue, je ne savais pas comment le lui dire, je n’avais été très diplomate et je luttais pour ne pas sortir d’un seul coup ce qu’il se passait pour m’en débarrasser. « Elle… » Un mot, un seul et j’avais déjà dû mal à continuer, je reprenais ma respiration alors que je sentais mes deux mains trembler, ma gorge commençait à se nouer, comme je savais qu’une fois encore les larmes n’étaient plus très loin pour se montrer. « Elle a fait une chute à cheval il y a deux ans… Maxyn est dans le coma au Chicago Med… » Voilà, l’information était sortie, je savais très bien que ça n’excusait pas mon absence depuis tout ce temps auprès de mon cousin, mais c’était la seule raison qui m’avait éloigné de tout le monde.
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Sujet: Re: Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut
Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut